Obelix !

"Non, je ne suis pas grosse, je suis juste un peu enveloppée". j'ai décidé de prendre un peu d'avance sur ces prochaines paroles, et de profiter de mes vacances (une semaine, c'est beaucoup trop court) pour agrémenter ma garde-robe d'un nouvel accessoire : le pantalon de grossesse.

Comme je n'ai pas très envie de payer une fortune des vêtements que je ne mettrai que quelques mois, et que j'ai une jolie machine à coudre qui ne demande qu'à servir, la conclusion allait de soi : j'allais me confectionner mes propres vêtements de grossesse.

Mon audace ne s'arrêtant décidément pas à quelques détails, j'ai voulu tenter un nouveau concept de pantalon de grossesse, imaginé par mon cerveau qui ne manque pas d'idées. Je suis donc partie d'un patron de base de pantalon, simplissime au possible ("Burda couture facile", mon compagnon fidèle), ai généreusement agrandi les proportions de la partie haute dudit patron, ai mesuré, coupé, cousu...
Jusque là, rien de plus facile. J'ai même réussi à poser ma fermeture éclair sans trop de grimaces. J'étais assez satisfaite de moi...

Puis j'essaie. Oui, à la fin. Avant, ce ne serait pas drôle, n'est-ce pas ? De toute manière, je sais bien que ce pantalon sera trop large, c'est fait exprès. Sauf que là...

J'ai peut-être un peu surévalué mes futures proportions. Sauf si je grossis de 40 kg comme je menace de le faire à force de manger tout le temps, je n'aurai pas plus fière allure que le clown du dessus. Même en ajoutant les petites pinces modulables que je pensais intégrer, ce pantalon risque d'avoir autant d'allure qu'un parachute qui me serait tombé sur les jambes.

Je ne désespère pas, cela dit, de parvenir, à force de modifications, de bidouillages, de "c'est trop large" à "euh, là c'est trop serré", à obtenir un résultat dont je n'aurai pas totalement honte. Mais ce sera pour une prochaine fois.
Parce que là : de un, la douleur qui me scie le ventre depuis hier a enfin daigné s'identifier ce soir, et je reconnais ce bon vieil ulcère. Donc, inutile de l'irriter un peu plus par des essais de couture maladroits.
De deux, mon dos pitoyable va bientôt grincer si j'ose perséverer dans la torture de la machine à coudre. Sensible, lui ? Oui.

Alors, vais-je arriver à coudre un pantalon de grossesse qui ressemble à un pantalon ? Vous le saurez (peut-être) avant les 6 prochains mois.